jeudi 27 septembre 2007

Wuhan, "la fournaise de la Chine"

Après une semaine de temps agréable, il fait maintenant très chaud... 37 degrés, le ciel est opaque, l'air immobile et humide, et la pollution n'arrange rien. Hier on n'est pas sortis avant la nuit, espérant un peu de fraîcheur, mais il faisait toujours aussi lourd. Heureusement qu'on a l'air conditionné dans l'appartement. Cet après-midi je suis sorti pendant que Meggie allait à une réunion. Comme j'avais pas déjeuné, je me suis arrêté pour manger un bol de nouilles bouillantes et pimentées, ce qui ne m'a pas vraiment raffraichi (j'ai du perdre un bon litre d'eau en transpiration rien qu'au cours du repas). Après ça, j'ai pas eu le courage de prendre le bus jusqu'à Hankou comme je comptais le faire, et je me suis réfugié dans des boutiques de fringues climatisées à la place.



Spéciale dédicace pour Martin, en souvenir des pizze de Carloforte.


A part ça, dans ma série touristique, j'ai voulu visiter la villa de Mao sur les bords du lac, mais ça n'a pas marché. J'ai pris un taxi jusqu'à l'endroit où je pensais que ça se trouvait et je me suis mis à demander aux gens autour de moi. Là, je me suis rendu compte qu'il n'y avait absolument aucune cohérence dans les indications que les gens me donnaient. Chacun pointait avec autorité dans une direction, mais ce n'était jamais la même. Je pensais être tout proche, et pourtant, j'avais l'impression que la la plupart de gens n'avait aucune idée de ce dont je voulait parler (j'avais pourtant un papier avec le nom en Chinois...). Après avoir longtemps déambulé, je me suis retrouvé dans une espèce de domaine boisé près de l'eau, et j'ai fini par arriver à un portail où deux types m'ont stopé et ont commencé à me parler en Chinois. Comme je savais qu'il faut souvent insister un peu, je me suis pas laissé impressioné, et on a discuté pendant 5 bonnes minutes, moi parlant anglais, eux chinois (sans que personne ne se comprenne bien entendu). Finalement une voiture est arrivée, et le chauffeur qui parlait anglais m'a expliqué que la villa est fermée pour travaux. Depuis plus de 2 ans.

Le lendemain, je suis retourné dans le même coin avec Meggie, cette fois pour visiter le musée provincial. Là encore, les deux tiers du musée étaient fermés, mais ça, on ne le découvre qu'une fois dedans. On a vu des choses intéressantes quand même, et un jeune qui travaillait là-bas s'est proposé de nous expliquer un peu de quoi il s'agissait. On a surtout vu des pièces en bronze de la tribu des Shu je crois... Sur le chemin du retour, on cherchait un magasin de DVD qu'on nous avait indiqué et qu'on a jamais trouvé, mais on a été guidé par un groupe de gamines qui sortaient de l'école et nous ont aidé à chercher.



On a fini par rentrer en bus, le pire trajet de ma vie, le bus était bondé, chaleur étouffante, le nez dans les pots d'échappement. Notre voisine se penchait de temps en temps discrètement vers la poubelle pour vomir tant elle se sentait mal. Le soir, c'était le fête du milieu de l'automne (d'après la calendrier lunaire je crois, parce que en tout cas, j'ai pas l'impression qu'on soit franchement en automne pour l'instant). On a retrouvé des élèves de Meggie qui nous ont offert des moon cakes (le gâteau traditionnel, pas terrible) et avec qui on a été dîner.



Soirée pancakes à la maison (Alex, Fraser, et Chris)

dimanche 23 septembre 2007

Un peu de tourisme



Ce week-end, on (Meggie, Chris, Maurice et moi) a enfin été voir le barrage des Trois Gorges, une des principales attractions touristiques de la région. Ca faisait longtemps qu'on en parlait, mais les informations disponibles en ligne et l'enthousiasme de Meggie étaient limités. Il est assez difficile de trouver des informations pratiques ici, surtout en ce qui concerne les transports. Le réseau de bus semble assez développé, mais impossible de trouver un plan avec l'ensemble des lignes, que ce soit sur internet ou ailleurs. A chaque fois, il faut demander à des connaissances et passer quelques coups de fil. Bref, on était partis pour acheter un billet de train pour la ville qui se trouve près du barrage, et de là, essayer de se débrouiller pour passer l'après-midi au barrage, dormir sur place, et rentrer le lendemain, mais apparemment, c'était pas une bonne idée. La personne responsable des professeurs étrangers à l'université a ouvert de grands yeux quand on lui a fait part de notre projet, et nous a dit de ne surtout par faire comme ça, qu'on allait se retrouver en rade dans une ville inconnue, et qu'on ne verrait pas l'ombre d'un barrage. Elle a eu pitié de nous et s'est occupée de planifier toute notre expédition.





On a l'habitude de voir les Chinois visiter Paris par groupes de 40 à bord d'autocars qui les emmènent de la Tour Eiffel à l'Arc de Triomphe, et bien c'est pareil pour le tourisme local. Il faut passer par une agence de voyage qui vous prend intégralement en charge et vous fait faire le tour des meilleurs "spots" selon un emploi du temps bien précis. C'est comme ça qu'on s'est retrouvés à faire l'aller-retour dans la journée, plus de 11 heures de cars pour environ deux heures sur place. Bon, c'est très frustrant, mais j'ai quand même pu admirer le sens de la logistique et de l'organisation des Chinois. A l'arrivée de chaque car, il y avait quelqu'un qui nous attendait pour nous emmener là où on devait aller, ou nous faire monter à bord d'un autre véhicule qui partait immédiatement. Et à chaque fois, bus cars étaient parfaitement pleins, le nombre de passagers avait été calculé avec précisions, quand on déposait quelqu'un le long d'une route de campagne, il y avait toujours quelqu'un d'autre pour prendre sa place. Bref, on aurait jamais réussi à faire tous ces changements tout seuls.



Le barrage en lui-même ne m'a pas envouté, mais la vallée des Trois Gorge est magnifique, les falaises boisées dominant le majestueux Yangtzé dont les eaux tumultueuses inspirèrent jadis nombre de joueurs de flûte.

Comme il ne me reste plus beaucoup de jours, on enchaine les attractions touristiques. Hier, c'était la Tour de la Grue Jaune (il s'agit bien sûr de l'oiseau, et pas d'une tour de bureau en construction).



C'est sans doute l'endroit le plus touristique de Wuhan... La tour à été détruite et reconstruite à plusieurs reprises, et on y trouve rien de très ancien. C'est surtout plein de boutiques de colliers de preles et de bracelets de jade. Sur les chemin du retour, on s'est arrêté dans un petit bistrot voir les dernières minutes du match Chine-Norvège de la coupe du monde de football féminin. Hélas, la Chine a perdu...

Bon il se fait tard, je vais sortir prendre quelques photos.

mercredi 19 septembre 2007

Sur les bords du lac


Mardi, on a décidé de faire une petite excursion sur au Lac Est. Après nous avoir fait tourner en rond pendant un moment, le chauffeur de taxi nous a finalement déposé devant un grand complexe blanc en nous assurant que c'était l'endroit où aller. Il s'agissait d'une grande plage privée absolument déserte, à l'exception d'un couple de jeunes mariés qui prenait des photos romantiques au bord de l'eau. On a décidé de laisser tomber et on est partis à pieds sur la route qui longe le lac. Il y avait pas mal de voitures et c'était pas le lieu idéal pour se promener, mais on a fini par trouver un endroit plus calme pour se poser. Ca fait du bien de sortir de la ville et voir un peu nature...

Hier, je me suis levé tôt pour aller essayer une voiture à hydrogène avec Chris, l'autre Américain. On a eu du mal à trouver l'endroit où se tenait la demonstration, et quand on est arrivé, on est tombés sur une espèce de conférence que donnaient des types de la General Motors, dont la moitié était en chinois. Pas très passionant, donc, mais on en a profité pour discuter avec des étudiants en automobile qui étaient sur place. J'étais étonné qu'un produit comme la voiture hybride à hydrogène soit présentée en Chine, parce que je pensais que l'environnement n'était pas le premier souci des Chinois en ce moment et que ce genre de produits restait bien trop cher pour un salaire chinois. Mais bon, tout ça est en cours de développement et je crois que la Chine s'intéresse à ces techniques dans l'espoir de conquérir le marché de l'automobile mondial.




On est retournés à Hankou hier après-midi, sans but particulier, et on s'est balladés dans des petites rues un peu moins occidentalisées que la dernière fois.





Meggie, chez notre vendeuse de nouilles habituelle.

mardi 18 septembre 2007

Lundi

Hier, je me suis balladé tout seul car Meggie avait des cours toute la journée. Je descendais la grande avenue commerçante qui mène au fleuve quand j'ai vu une espèce de tour en haut d'une petite butte derrière les murs d'un temple. J'avais aucune idée de ce que c'était, mais j'ai acheté un billet et je suis rentré dans l'enceinte du temple.


J'ai interrogé plusieurs visiteurs pour essayer de comprendre où j'étais, et je suis finalement tombé sur deux étudiantes qui parlaient quelques mots d'anglais. Je leur ai demandé comment on allait à la tour, et comme on ne se comprenait pas, elles ont décidé de m'accompagner. Il y avait en fait plusieurs temples, dans des bâtiments séparés, très colorés et ornés, placés les uns à la suite des autres dans une montée qui menait à la tour. On s'est arrêtés dans l'un de ces temple pour parler avec un moine qui a bien voulu que je prenne quelques photos de lui. Puis on est repartis et on est monté en haut de la tour par de petits escaliers exigus. D'en haut, on voyait pas grand chose, l'air étant trop épais pour qu'on ait un vrai panorama.


En redescendant, on s'est encore arrêté voir le moine, et cette fois, il nous a invité à prier en pendant qu'il récitait je ne sais trop quoi en nous déposant de l'eau sur le front et les épaules. Moi, je savais pas trop quoi faire, agenouillé sur mon coussin, alors j'ai fait comme les autres, et puis on a tous donné 10 yuans au moine qui nous a dit que ça nous porterai bonheur. Dans le temple, il y avait un magnétophone qui jouait des cassettes de prières enregistrées que le vieux moine changeait de temps en temps... Pratique non?



Après ça, je suis resté avec mes nouvelles amies (même si la communication était assez limitée entre nous) et on est allé déjeuner dans un resto de "muslim noodles". Ce sont des nouilles spéciales qui viennent d'une province plus à l'Est je crois, et qui sont la spécialité d'une minorité musulmane. En général, ce sont des ados qui préparent les nouilles sous nos yeux en tordant et en étirant un sorte de pâte qu'ils font bouillir après. J'ai pris beaucoup de photos là-bas, chacun voulait que j'ai son portrait.

On a ensuite demandé autour de nous où est-ce qu'on pouvait aller se promener et mes guides ont décidé qu'on prendrait un taxi pour aller sur les bords du Yangtzé.


Là-bas, on a vu un homme armé d'une épuisette qui se laissait flotter dans une grosse bouée dans l'eau boueuse du fleuve. D'après ce que j'ai compris, il allait attraper les déchets flottants dans l'eau, même si cette explication m'a paru étrange.

Hier soir, on est allé dîner chez Fraser, le voisin australien du premier étage avec Chris et Maurice. La copine de Fraser est chinoise et ils nous avaient préparé une super bouffe. On a bu des bières, du vin chinois, mangé du porc à la sauce sucré, des aubergines au vinaigre, et bien d'autres merveilles. Bon, Chris et Meggie viennent de rentrer, je posterai des photos plus tard.

lundi 17 septembre 2007

City life

Ca fait longtemps que j'ai pas posté, j'étais occupé à résoudre mes problèmes de photo et d'internet. A ce propos, je peux témoigner qu'internet est bel et bien censuré en Chine. On ne peut pas accéder à Wikipedia, ou au site d'Amnesty International par exemple. Et surtout, on ne peut pas consulter de blogs! Heureusement, il existe des sites internet qui permettent de se rendre anonyme et de déjouer la censure. Toujours à propos de la censure, un copain australien m'a dit ce soir qu'une collègue à lui s'était faite poignarder en rentrant de boîte un soir et que l'université lui avait défendu de dire la cause de son absence à ses élèves. Ce genre de fait divers n'est pas mentioné dans les journaux et il n'y a officiellement pas de criminalité.



Pour en revenir à des choses plus réjouissantes (et toujours à propos de boîte de nuit), on est allé dans une boîte chinoise vendredi soir et ça vallait le coup d'oeil. La boîte était assez grande, décorée de manière très kitsch avec des miroirs sur les murs, pas mal de brillant, et une mezzanine avec des petits salons à l'étage. C'était bondé alors on est montés à l'étage et on s'est fait inviter dans un salon privé par une bande de jeunes. On a joué aux dés, bu un verre et dansé un peu avec eux, c'était sympa. La musique était un mélange de gros tubes R & B et de pop chinoise sirupeuse. Et le DJ brallait dans son micro par dessus la plupart des chansons, pour encourager les danseurs ou quelque chose comme ça... Puis on est descendus et on a dansé un peu, un type nous a offert des cigarettes. Il m'a dit d'un air admiratif "you're very handsome!" ce qui me fait marrer à chaque fois. C'est en fait assez fréquent, les mecs comme les filles vouent une sorte de culte aux Occidentaux (à plus forte raison les grands blonds aux yeux clairs). C'est un peu malsain d'ailleurs, beaucoup de publicités représentent des Occidentaux ou des Asitatiques à la peau claire et au type très peu marqué. Bref, beaucoup de jeunes aspirent à devenir des Occidentaux, et quand on en est un, on a parfois l'impression de jouir d'un prestige pas vraiment mérité.



Quand on en a eu marre de la musique, on est sortis se poser aux tables devant la boîte et on a discuter avec deux mecs qui sont venus nous parler (beaucoup de gens quand ils nous voient nous adressent des "hello!" enthousiastes, même si c'est en général le seul mot d'anglais qu'ils connaissent). Les Chinois en général sont très amicaux et curieux et ils n'hésitent pas à s'arrêter pour discuter un peu ou nous aider.


Samedi soir, on est allés à Hankou avec Chris. Le bus était bondé, tout comme les rues de Hankou, qui est beaucoup plus moderne que Wuchang. La ville de Wuhan est en fait divisée en trois quartiers : Wuchang, le quartier des universités (où je suis), Hankou, le quartier commercial, et Hanyang, le quartier industriel. Même si on en entend jamais parler en dehors de Chine, Wuhan est une ville du centre assez importante. Elle compte environ 8 millions d'habitant, soit à peu près la taille de Paris avec ses banlieues. Malgré ça, il paraît que le gouvernement n'a pas fait beaucoup d'efforts pour le développement de la ville et que Wuhan a une dizaine d'années de retard sur les villes côtières. Le fleuve Yangtze (le plus grand fleuve de Chine) sépare Wuchang des deux autres quartiers. A Hankou, nous nous sommes promenés dans les rues commerçantes, pleines de magasins de fringues, de MacDonald's et de KFC, de jeunes branchés. Selon beaucoup de Chinois, c'est la partie de la ville la plus "belle", mais je préfère de loin le quartier où l'on est. A la nuit tombée, on s'est balladés sur les bords du fleuve où une promenade plantée a été aménagée. Il y avait aussi une projection en pleine air de Heroes dont on a vu la fin.

Il fait encore bien chaud ici et on a même eu du vrai soleil ces derniers jours, et le problème quand on rentre tard le soir est que l'eau courante est coupée à 23h tous les jours. Je sais pas trop à quoi ça sert, sans doute pour faire des économies, encore que je suis pas sur que ce soit très efficace... En tout cas, c'est très pénible quand on rentre et qu'on veut prendre une bonne douche. Dimanche matin, on a été réveillé à 9h par des coups insistants frappés à la porte. C'était le gardien qui venait avec un ouvrier pour réparer les placards de la cuisine et l'air conditionné... à 9h un dimanche matin, alors qu'on s'était couchés bien tard! Et pas moyen de continuer à dormir, ils sont restés une bonne heure à bricoler dans la chambre. Pour compléter le tableau, ce jour là, l'eau courante n'est pas revenue avant 20h, et internet ne marchait pas toute la matinée. Ils font des travaux pas loin, et je crois qu'il leur arrive de mettre un coup de pelleteuse malencontreux dans des tuyaux un peu fragiles. Bon je vais me coucher...

Coiffure et aéronautique



Hier, on est allé chez le coiffeur pour se faire faire un shampoing. Il existe bien sur des petits coiffeurs un peu minables, mais nous sommes allés dans un véritable salon de coiffure, un endroit un peu branché où les jeunes vont. On avait déjà repéré l'endroit parce que quand on passe devant sur le trottoir, on se fait accoster par des jeunes en chemise à rayures et cravates noires (coupe de cheveux super fonky) qui essaient de nous attirer à l'intérieur. Donc cette fois ci, on est entrés, et on a aussitôt été pris en charge par au moins quatres personnes, des jeunes tout sourire qui nous tenaients par le bras pour nous inviter à rentrer. Meggie à expliqué qu'on voulait simplement se faire faire un shampoing, et on a commencé à monter les marches menant à l'étage, quand on a commencé à parler du prix. Les employés nous ont expliqué qu'un shampoing coûtait 10 yuans (1,20 euros), mais Meggie trouvait ça trop cher, alors ils ont fait valoir que leurs produits étaient d'une grande qualité comparé à ceux de leurs concurrents. On a hésité un peu, parlementé longuement (moi j'attendais en acquiescant vaguement quand on se tournait vers moi), et puis on s'est finalement laissés guider vers la salle à shampoing. Ils ont tous eu l'air très contents qu'on accepte, et il nous ont installés sur des magnigifiques fauteuils de cuir rouge et noir. En fait, ce sont plutôt des lits puisqu'on est complètement étendu, et il y a même un petit coussin qui supporte la tête au dessus de l'évier. Le shampoing a duré un bonne demi heure, avec toutes sortes de massages du crâne comme je les aime. Pendant tout ce temps là, nos shampoineurs nous faisaient la conversation, et la fille de l'accueil est même restée un bon quart d'heure assise contre Meggie à lui parler de je ne sais quoi. Puis on est descendus pour le séchage, où on a été pris en charge par quelqu'un d'autre (les tâches sont très spécialisées...). Là encore, on était entourés d'un paquet d'employés qui avaient l'air tout content qu'on soit là. Voilà, je crois que la prochaine fois, je vais même me faire couper les cheveux...



Aujourd'hui, on a été voir une exposition sur les fusées chinoises qui s'est révélée être une bonne expérience. On est allé là-bas avec Maurice, un copain Ougandais, et Sam, un copain et compatriote de Maurice. Sur place, on a rencontré un groupe d'étudiants africains que Sam connaissait et avec qui on a fait une partie de la visite. L'exposition se tenait dans l'un de ces énormes bâtiments modernes que les Chinois construisent partout en ce moment. L'entrée était assez chère par rapport aux tarifs habituellement pratiqués ici et l'endroit respirait une certaine solennité. A l'intérieur, un unique hall rempli de maquettes de fusées et de satellites et une fusée grandeur nature, occupant toute la longueur. Chaque fusée est bien sur ornée du drapeau chinois. Nous avons été acceuillis par deux guides qui devaient avoir à peu près notre âge et parlaient assez bien anglais. Ils nous ont décrit avec le plus grand sérieux les prouesses spatiales de la Chine et la puissance de ses fusées. Les étudiants africains n'avaient jamais vu de fusées, et ils étaient vraiment fascinés parce qu'il découvraient. Ils n'ont pas arrêté de poser des questions à nos guides qui essayaient de leur répondre tant bien que mal, en s'arrêtant de temps en temps pour chercher un mot dans leur dictionnaire électronique. J'ai pas appris grand chose sur les fusées parce que je prenais des photos, mais la visite a été très longue, on s'arretait devant chaque maquette et nos amis la passaient en revue sous tous les angles et voulaient tout savoir sur ses caractéristiques techniques. Je dois dire que les Chinois sont d'une patience et d'une gentillesse à toute épreuve. Nos guides sont restés attentif à nos moindre demandes pendant toute la visite, venant nous chercher quand notre groupe se dispersait, et allant nous prévenir dès que quelque chose d'intéressant était sur le point de se passer. Finalement, on a refait tout le parcours de l'exposition en sens inverse, en prenant des photos pour Maurice et Sam devant presque chaque fusée, toujours en compagnie de nos guide. J'ai toujours pas réussi à mettre de photos en ligne, il faut que je trouve un programme sur Mac pour les redimensioner parce qu'elles pèsent trop lourds quand elle sortent de l'appareil photo.




Les "gardiens" de l'exposition, qui devaient avoir notre âge, et se marraient en touchant à tout ce à quoi on n'était pas censé toucher.

vendredi 14 septembre 2007

Premiers jours



Quelques précisions sur le climat de Wuhan pour commencer la journée : la canicule de l'été s'estompe peu à peu, mais il fait toujours assez chaud et humide. Rien d'insupportable, mais l'atmosphère lourde et collante est un peu désagréable. A Wuhan, le ciel est en permanence teinté d'un blanc grisâtre. J'ai parlé avec un mec qui est ici depuis deux ans hier, et il disait n'avoir jamais vu de ciel bleu ici... Pourtant, il paraît que c'est loin d'être la pire des villes chinoises, et je crois que c'est un peu comme ça partout.



Dimanche, on s'est réveillés assez tôt et on est allés se ballader dans le quartier de l'université. Le campus n'est pas un espace bien défini appartenant à l'université, mais plutôt un quartier où les bâtiments de l'école se mêlent aux petits commerces qu'on trouve un peu partout. Les rues sont partout très animées, il y a beaucoup d'étudiants, du monde sur les trottoirs, des gens qui jouent aux cartes, et d'innombrables petits commerçants qui tiennent leur échope sur la rue. La plupart de ces petits commerces sont vraiment minuscules, ils sont composé d'une pièce donnant sur la rue où se fait le business, et d'une pièce à l'arrière où les commerçants dorment. Il y a beacoup de boutiques de réparations, de mécanique, des espèces de quincailleries, et surtout, des marchands de nourriture. Ils sont partout, cuisinent devant vous dans leurs petites cuisines crasseuses (le mot est faible), et font des merveilles. Pour environ un yuan (15 centimes), on peut avoir un bon bol de nouilles aux herbes et aux épices, avec une sauce aux cacahuètes. On mange ça assis sur de minuscules tabourets, devant le magasin, sous les regards intrigués des passants. Ici, on se sent vraiment beacoup regardés, pas d'une manière hostile, mais plutôt curieuse. Il n'y a pas de touristes à Wuhan, et quasimment pas d'étrangers (en quatre jours ici, je n'ai vu qu'un seul autre blanc). Donc les gens ouvrent des grands yeux quand ils nous voient (certains restent vraiment figés d'étonnement, c'est assez marrant), je pense que la plupart d'entre eux n'ont presque jamais vu d'occidentaux, à part à la télé.

jeudi 13 septembre 2007

Arrivée à Wuhan

Je suis arrivé à Wuhan le 8 septembre, après un voyage un peu long, mais qui s'est bien passé. L'avion entre Paris et Shanghai était rempli en majorité de chinois, et les hôtesses ne parlaient pas un mot de francais et à peine davantage d'anglais. J'ai eu la chance de ne pas avoir de voisin, ce qui m'a permi de dormir un peu en allongeant mes jambes. L'aéroport de Shanghai était désert, j'ai pris un jus d'orange hors de prix dans un café et j'ai dormi un peu sur un banc. Je crois qu'une des specialités locales se prépare a base de crabe car ils vendaient des crabes vivants dans l'aéroport, au milieu des barres chocolatées et de la presse internationale. Alors que j'attendais devant la port d'embarquement, je suis tombé sur une fille que j'avais déjà rencontré dans le premier avion. On a discuté un peu, et elle allait elle aussi a Wuhan, retrouver sa famille. Elle a vécu là-bas toute sa vie avant de partir faire ses études dans le sud de la France (j'ai pas trop compris pourquoi, d'ailleurs). Bref, je vais sans doute essayer de la revoir; je crois qu'elle pourrait me faire découvrir des endroits sympas.



Arrivé à Wuhan, j'ai retrouvé Meggie qui est venue me chercher à l'aéroport, et on a pris un taxi jusqu'à chez elle. La circulation était assez cahotique et la route pleine trous, mais on a fini par arriver sur le campus de la Wuhan University of Technology au bout d'environ une heure. Heureusement que chaque famille chinoise ne possède pas une voiture, sinon ça serait un beau bordel. Mais ça va venir... J'ai pas vu trop d'embouteillages, mais il y a un tel mélange de vélos, de scooters, quelques charettes à bras, pas mal de bagnoles, et surtout beaucoup de piétons, que le code de la route en est un peu perturbé. C'est marrant, y'a plein de vieilles Citroën qui circulent ici parce que Wuhan abritte d'assez importantes usines Citroën d'après ce que j'ai compris. Tchin (la fille de l'avion) m'a dit qu'il y avait une petite communauté française en ville grâce à ces usines.

Meggie a un appartement assez grand et plutôt pas mal dans un coin calme du campus, près de la bibliothèque. On s'est bien retrouvés, on a mangé un morceau, et puis je me suis effondré et j'ai dormi trois heures. Le soir, j'ai rencontré Chris, qui est l'autre étudiant américain participant au même programme que Meggie. Il est très sympa, très bavard et un peu tête en l'air. On est allés dîner dans un petit restau à cinq minutes de la maison. C'était assez fascinant, les tables était couvertes de nappes de tissus d'une propreté douteuse, elles-mêmes recouvertes d'une espèce de film en plastique qu'ils changent entre chaque clients; il n'y a de cendrier nul part, les cendres commes les mégots jonchent le sol, et sans entrer dans les détails, il se dégage de tout ça une impression de crade sympa. On a commandé plusieurs plats à partager, ainsi que des bières. Les nouilles épicées sont délicieuses, mais vraiment pimentées (comme pas mal de recettes locales). Même si je ne comprenais rien à la carte, j'ai pu voir qu'il y avait vraiment une grande variété de plats. Et pour, l'instant, j'ai bien aimé tout ce que j'ai goûté ici (ça me réjouit, la perspective de tant de bonne nourriture à découvrir!). Pour un bon repas avec des bières, on s'est est tiré pour deux euros cinquante par personnes, mais on était loin d'être dans un endroit pas cher.



Bien que n'ayant pas beaucoup dormi les nuits précédentes, je n'ai pas réussi à m'endormir avant quatre heure ma première nuit, et je suis encore un peu décalé (je me suis relevé pour commencer ce blog alors que Meggie dort depuis longtemps déjà). Voilà pour arrivée, je raconterai mes premiers jours et mettrai quelques photos en ligne demain si j'ai le temps.